
David Sinapian, parrain 2017, et Franck Languille, président de la coupe Georges Baptiste (copyright Olivier Millerioux).
« Cette année, 133 établissements hôteliers ont inscrit 221 jeunes. 25 d’entre eux issus de 20 régions étaient en finale. Quant aux professionnels, nous avons reçu 56 candidatures pour 9 retenus en finale », se félicite Franck Languille, président de la coupe Georges Baptiste. À en croire les chiffres, ce concours, qui fête sa 56ème édition, suscite toujours autant d’intérêt du côté des élèves comme des professionnels. Forte d’un bureau de plus de 30 membres bénévoles et de correspondants régionaux, la coupe Georges Baptiste a su tisser son maillage en France entière (y compris les DOM-TOM). Si les épreuves paraissent sensiblement les mêmes d’année en année, le bureau tend à y remédier en organisant la finale… en région. Marseille avait lancé le coup d’envoi en 2012, puis Nice (2014), Chamalières (2015), et La Rochelle (2017).
« Nous voulons apporter un renouveau à ce concours avec des épreuves qui font la part belle aux produits régionaux. Cela permet d’une part, d’évoluer, et d’autre part d’inciter les candidats à faire des recherches et de s’investir en amont. Ce qui est positif professionnellement, car toutes les informations requises serviront dans leur quotidien », complète Franck Languille. Le parrain 2017 n’était pas un hôtelier, comme jadis répété, mais un restaurateur : David Sinapian, président-directeur général du Groupe Pic et président des Grandes Tables du Monde. Très impliqué, il est arrivé la veille, le 22 mars, et a suivi la totalité du concours jusqu’à la remise le lendemain soir. Cette finale, il la souhaitait « créative et enthousiasmante. Certains candidats ont su se démarquer grâce à leur personnalité, avec une pointe d’originalité. D’autres jouaient trop la sécurité, alors que l’on se révèle à travers la prise de risque. »
Six MOF présents

Les élèves du lycée hôtelier de la Rochelle et les 6 MOF.
Après un passage devant les jurés, dont 6 MOF Frédéric Kaiser, Olivier Novelli, Michel Widehem, Sébastien Cavailles (maîtres d’hôtel), Gérard Petit (fromager), Benjamin Patissier (cuisinier), le verdict a été rendu. Dans la catégorie professionnels, Nathanaël Haury, chef de rang au Café Antonia (le Bristol), termine premier, suivi d’Alicia Poupeney, chef de rang à l’Épicure (le Bristol) en seconde place, et Sarah Fresco, chef de rang au Pavillon Ledoyen Alléno, en troisième position. Fabien Hamdani, maître d’hôtel au Peninsula Paris, décroche le prix Malongo du meilleur espresso. Dans la catégorie élèves, Charlotte Cooke, en terminale bac pro commercialisation et services en restauration au lycée Bourquin d’Argelès-sur-Mer se classe lauréate, Léo Muttoni (lycée Hyacinthe Friant, Poligny) arrive second, suivi de Jordan Demoncy (CECOF CFA, Ambérieu-en-Bugey). Marine Ohlig (CFA de Laon) a le prix Philipponnat de la meilleure note à l’écrit. Les lauréats repartent avec de nombreux lots, dont un voyage à Cuba. Parmi les actualités de la CGB, notons le départ en retraite de Joël Guérinet, les 30 ans de victoire du président l’an prochain, et la 7ème finale internationale le 24 avril au lycée Guillaume Tirel à Paris (XIVe) avec 13 pays.
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Les épreuves
Épreuves professionnelles : Prise de commande, comportement ; Préparation de cafés expresso, service, connaissance ; Connaissances produit et argumentation : cognac ou huîtres de Marennes ; Réalisation d’un steak tartare ; Identification de fromages d’Île-de-France : analyse sensorielle et argumentation pour un chabichou du Poitou ; Dessert : crêpes aromatisées au Grand-Marnier, flambées au cognac ; Réalisation d’un cocktail à base de cognac ; Questionnaire sur les eaux ; Connaissance et préparation du cigare ; Analyse sensorielle d’un vin des Charentes.
Épreuves élèves : Prise de commande, comportement ; Valoriser un pineau des Charentes sur table (décoration), préparation de cafés expresso ; Servir au guéridon et valoriser des moules à la saintongeaise ; Flamber au cognac, trancher, servir et valoriser un filet mignon de porc ; Réalisation d’une sauce porto ; Analyse sensorielle et argumentation d’un chabichou du Poitou ; Dessert : crêpes aromatisées au Grand-Marnier, flambées au cognac ; Réalisation d’un cocktail à base de cognac.