Française travaillant à New-York, Pascaline Lepeltier est la première femme à décrocher le titre « Un des Meilleurs ouvriers de France » sommelier. Elle privilégiait jusque-là les examens – obtention du diplôme de Master Sommelier aux États-Unis en 2014 – où « on s’améliore ensemble » plutôt que les concours trop individualistes. Le MOF incarne justement des valeurs humaines qu’elle partage : l’entraide, l’écoute, la bienveillance…
« C’est un concours où tu te rends compte que tu deviens meilleure parce qu’il y a une solidarité entre nous, les candidats. Parce qu’on s’entraide, on se challenge ensemble, on s’écoute. Ce titre, je ne l’aurai pas eu sans Pierre Vila-Palleja et Jonathan Bauer-Monneret (deux autres finalistes, ndlr), qui m’ont poussée et entrainée avec eux. Mais aussi grâce à l’appui de ma femme, ma famille, mes collègues, ma nouvelle entreprise… Tu ne peux pas préparer cela seule ; c’est impossible. J’avais pris un peu de recul sur les concours qui m’intéressaient moins que les examens. Aller chercher ce réseau, d’autres connaissances, se performer avec d’autres, je trouve ça fantastique ! Le Master sommelier aux États-Unis, j’ai adoré le faire car on était tous ensemble, et il n’y avait pas un seul vainqueur. Donc, j’ai fait zéro concours aux US. Le MOF, je l’ai vu comme ça ; c’est plus parce que c’est un diplôme exceptionnel de transmission où l’humain est primordial. C’était quelque chose de clé pour moi ! Sortir du vin, et savoir être un bon manager, un bon gestionnaire… c’est la réalité de la vie. Le monde du vin tel que nous on l’apprécie, c’est un tout petit monde. Il faut que ça se démocratise. On a tous une envie de s’améliorer au quotidien, de vouloir former ; ce diplôme incarne cela. Demain, on sait qu’on sera là pour chacun. Je préfère être ensemble plutôt qu’être seule à avancer. Alors au-delà de l’obtention du titre aujourd’hui, dont je suis très heureuse, j’ai une énorme pensée pour ceux qui ne l’ont pas eu et qui avaient des valeurs que nous partageons. »
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