Après une première saison réussie, le CFA Médéric à Paris (XVIIe) a lancé la deuxième édition des « Experts Médéric » en recevant Olivier Poussier, Charles-Henri Moëc et Kevin Govindin pour échanger avec ses apprentis.
Les « Experts Médéric » saison 2 reviennent ! L’an dernier, l’école Médéric avait lancé 3 rendez-vous pour créer des passerelles entre les jeunes apprentis et les professionnels du service. Un succès qui a conduit l’établissement à renouveler l’opération. La première session, qui s’est tenue le 27 novembre, a réuni 110 apprentis en première année de terminale baccalauréat professionnel, BTS et mention complémentaire barman. Les experts : Olivier Poussier, meilleur sommelier de France en 1990 et meilleur sommelier du monde en 2000 ; Charles-Henri Moëc, food&beverage manager au Connaught Hotel à Londres, MAF Art de la table et du service en 2010, chef de l’équipe de France des Worldskills ; Kevin Govindin, chef barman au Gentlemen 1919, finaliste du Chivas Master France en 2017. Chacun a tout d’abord parlé de son parcours, de son mentor, raconté une anecdote et dispensé ses conseils aux apprentis. Olivier Poussier a insisté sur l’importance d’une expérience à l’étranger et l’apprentissage d’une culture, l’acquisition de connaissances professionnelles. Selon les 3 experts, l’apprentissage de l’anglais est indispensable. Les élèves ont posé de nombreuses questions, dont l’une très pertinente : peut-on devenir sommelier si l’on n’aime pas le vin ? Pour Olivier Poussier, « on ne peut aimer ce métier et devenir un bon sommelier sans aimer le vin, puisque l’on parle de vin avec technicité mais surtout avec le cœur ! »
Focus sur les concours
Dans un deuxième temps, les Experts ont partagé leurs expériences des concours.Pour Charles-Henri Moëc, le concours est un challenge personnel, ce qu’il a toujours aimé puisqu’il a également participé à de nombreuses compétitions de judo étant jeune. Pour lui, c’est une remise en question car rien n’est jamais acquis, même si l’on gagne ! Kevin Govindin pense que la case « concours » permet de sortir de sa zone de confort et d’avoir un objectif pour apprendre encore et encore ! Olivier Poussier a raconté que, très jeune, il faisait des compétitions de gymnastique qui lui ont donné le sens et le besoin de rigueur. Faire un concours, pour lui, c’est un état d’esprit, une envie de se prouver à soi-même que l’on peut se surpasser. Il a reconnu également que tout le monde n’était pas fait pour les concours et que de nombreux professionnels très compétents n’en ont jamais fait. Les apprentis de Médéric ont voulu savoir comment gérer une défaite et accompagner un ami ou un collaborateur dans sa défaite. Pour les Experts, il faut avant tout être bien entouré et être persévérant, car les échecs permettent de tirer des leçons positives.
Ensuite, ils ont présenté un objet professionnel et ont dû faire face au classique : « tête à tête » ou « prise de tête » ? Par exemple, si un client vous demande un verre de Dom Perignon avec une crème de cassis, accepte-t-il de le servir ? Olivier Poussier a répondu par l’affirmative : « On ne porte pas de jugement sur le client. Un client achète un produit et est en droit de le consommer comme il le souhaite ! »Enfin, les Experts ont dû choisir, parmi les mots projetés au tableau, un mot qui pour eux, résume le mieux leur métier. Pour Charles-Henri Moëc, c’était la « passion » : « Je n’exerce pas un métier, mais une vocation et j’encourage tous les professionnels à aller dans ce sens ! »
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