
L’Élixir du Suédois de Toussaint Blaize est une liqueur aux vertus curatives datant de… 1817.
Le 6 octobre, le barman Guillaume Ferroni et la bicentenaire Herboristerie marseillaise du Père Blaize ont présenté en avant-première leur premier produit : L’Élixir du Suédois de Toussaint Blaize. D’un noir intense, mentholée et camphrée, cette liqueur aux vertus curatives est mentionnée dans le Dictionnaire des sciences médicales de… 1817. « Nous avons voulu redonner vie à des spiritueux que l’on buvait en France au siècle des Lumières. Depuis quelques années, je conduis des recherches et collectionne les anciens livres et les manuscrits de recettes. Je me suis surtout focalisé sur les catégories disparues – et non les marques -, bien avant l’arrivée du bar et des cocktails. Car il se trouve que ce sont précisément les marques, l’arrivée de la bouteille étiquetée et l’industrialisation de la production des spiritueux qui ont fait disparaître de très nombreuses catégories d’alcools », dit Guillaume Ferroni. L’Élixir du Suédois est le premier spiritueux de la Série des Lumières. En 2017, quatre autres seront réédités : le Ratafia de Marseille (une liqueur de rhum, d’épices et de fruits rouge répandue à Marseille au 18ème et 19ème siècle) ; le Vespetro (appelé également Sigraine [6 graines entrent dans sa composition, NDLR], cousin français de l’Aquavit) ; l’Eau Verte de Marseille (une étrange liqueur marseillaise citronnée et amère produite avant 1830) ; et la Guildive 1800 (un rhum archaïque tel qu’on le produisait en 1800).
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