Pour sa 6e édition, la Fête de la Gastronomie, initiée par le ministère de l’Economie, met en avant un thème rassembleur : les cuisines populaires. Parrainée par Éric Roux, cette grande fête du bien-manger revient du 23 au 25 septembre, avec des événements en France entière. Interview de la commissaire générale, à J-11.
Quelles sont les grandes évolutions de cette 6ème édition ?
Cette opération nationale se veut participative et populaire, animée en priorité par les professionnels du secteur. Elle est auprès et pour le grand public, qui doit se réapproprier une culture profondément française et qu’il en soit fier. Le premier axe, revendiqué par la ministre Martine Pinville, est d’ordre touristique. On s’emploie à aller vers les acteurs du tourisme (comités départementaux ou régionaux, offices de tourisme, UCPA, croisière…). À cela s’ajoute un relais plus puissant avec Atout France auprès des agences, via des voyages de presse. Tous ces acteurs se sont dernièrement réunis lors d’une commission de travail dédiée au tourisme à Bercy, qui a permis de les associer – officiellement – à la promotion de la Fête de la gastronomie. Le deuxième axe : les arts de la table. Nous souhaitons mettre l’accent sur cette filière, trop peu représentée jusqu’alors. Les entreprises du patrimoine vivant (EPV) fêtent les 10 ans du label d’État en 2016, et profitent de cette édition pour célébrer leur savoir-faire autour 20 projets (dont des dressages de tables d’exception et des ateliers). Troisième axe : la transmission grâce à des leçons de cuisine. La ministre souhaitait que le grand public se réapproprie des gestes simples. Des démonstrations auront lieu durant 3 jours, avec à la clé, un livret de recettes établies par 30 chefs (consultable sur www.fete-gastronomie.fr). Dernier axe : une ouverture vers l’internationale. Pour la première fois, 40 ambassades proposeront chacune leur cuisine populaire et des cours dans un même lieu à Paris (non défini). Enfin, notre grande nouveauté 2016, c’est la thématique des « Cuisines populaires » et un 1er colloque dédié qui a eu lieu le 12 septembre.
Justement, pourquoi avoir choisi ce thème ?
La Fête de la Gastronomie doit créer des échanges entre les professionnels du secteur et le grand public. La ministre voulait aussi que ce thème aborde la cuisine familiale. Les cuisines populaires appartiennent à tous, c’est la cuisine de tous les jours (repas de famille, moment entre amis…) ! Elle met en avant le terroir et le patrimoine culinaire des Français. Et puis, le Pays étant dans un climat sociologique et économique compliqué, où il y a tentative ou tentation de replis sur soi ; cette cuisine populaire souhaite être joyeuse, conviviale et fédératrice. Cette édition est parrainée par Éric Roux, expert du sujet et porteur du projet.
Quels sont les objectifs de la Fête de la gastronomie 2016 ?
Ce cru 2016 a tout d’abord des objectifs de stabilisation en termes de nombre. L’an passé, nous étions à plus de 11 000 événements en France entière, et souhaitons que ce soit la même chose – voire mieux – en 2016. 70 % des inscriptions se font les 15 derniers jours. Il est donc impossible de prévoir le chiffre exact des événements. Notre souci est d’augmenter la qualité et l’homogénéité. Au 12 septembre, nous avons 6 000 événements labellisés.
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