Afin d’harmoniser les libellés en usage à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel où l’accent est placé sur les pratiques et les savoir-faire, le classement du 24 mars a officiellement dénommé « la culture du chasselas de Moissac », « la culture du cresson à Méréville », « la fabrication du fromage de Salers », « la pêche aux poissons d’eau douce des étangs de la Dombes » et « les salaisons fumées au tuyé du Haut-Doubs ». Avant d’accorder ces inscriptions, qui ont duré plus d’un an et demi pour certaines, des enquêteurs mandatés par le Ministère de la culture et de la communication sont allés à la rencontre de chacune des filières. Les conditions à remplir pour être éligible : le produit doit être ancré dans le territoire depuis longtemps, il doit être commercialisé et susciter une économie assez importante autour de lui.
À savoir : le chasselas de Moissac est AOC en 1971 et AOP depuis 1996 ; le cresson de Méréville, appelé aussi « or vert de l’Essonne », dont la production se situe au sud de l’Essonne, représente 30 à 40 % de la production nationale ; le fromage de Salers est AOC depuis 1956 ; l’appellation « Salers » est protégée par les labels AOC depuis 1961 et AOP depuis 2009 ; les étangs de la Dombes abritent de nombreuses espèces de poissons, mais le plus répandu est la carpe (65 % de la production des étangs pour une production totale de 1200 tonnes de poissons par an) ; les saucisses de Morteau et de Montbéliard fumées au bois d’épicéa sont les fleurons des salaisons comtoises. Plus d’informations sur ces cultures ancestrales et locales ici.