En 2016, les consommateurs français ont-ils toujours la même façon d’aborder le vin ? Le Baromètre Gallo 2016 dresse un état des lieux des tendances et des nouveaux modes de consommation du vin en France : l’occasion de bousculer certaines idées reçues en la matière !
Les français ne consomment que des vins français : faux !
Les Français sont des fervents défenseurs du vignoble national et soutiennent son économie en dégustant avant tout des vins français, comme en témoigne le baromètre Gallo 2016 : 36% des répondants ne consomment que du vin « made in France » ! Néanmoins, d’autres sont curieux de nouveaux horizons viticoles et gustatifs. En 2016, 83% des Français ont ainsi déjà dégusté des vins du monde. Ils sont même 15% à apprécier ces vins élaborés hors de l’Hexagone plus d’une fois par semaine ; un pourcentage encore plus élevé chez les CSP+ et parmi les habitants de l’agglomération parisienne qui sont plus de 20% à consommer des vins du monde de manière hebdomadaire.
Quand on les questionne sur leurs motivations à déguster des vins du monde, les Français invoquent en premier lieu la curiosité et l’envie de faire de belles découvertes (66%), mais aussi le goût, les saveurs et les arômes de ces vins qui sortent des sentiers battus (51%), et enfin le bon rapport qualité-prix (29%).
En regardant l’origine géographique de ces vins qui attirent les oenophiles globetrotters, l’étude montre que le vieux continent occupe encore le haut du podium : Italie (68%) et Espagne (49%). Mais les vins du « Nouveau Monde » séduisent de plus en plus les amateurs, avec la Californie qui arrive en troisième position (28%), suivie du Chili (20%).
Les français n’aiment pas la nouveauté : faux !
L’ère de la traditionnelle bouteille de vin 75 cl en verre est loin d’être révolue ; pour autant, de nouveaux formats de contenants ont vu le jour ces dernières années pour faciliter la consommation de vin dans différents contextes, en offrant plus de praticité, de mobilité et de flexibilité aux amateurs. Ainsi, la moitié des Français a déjà été séduite par le BIB® et 41% ont acheté des quarts de bouteille de vin.
De même que les formats évoluent, les modes de consommation changent avec le temps. On note chez les Français un réel enclin pour consommer des vins plus frais et plus légers : deux tiers d’entre eux ont déjà consommé des vins aromatisés (BABV). Un succès d’autant plus avéré auprès des jeunes, puisque 52% des 18-25 ans déclarent en consommer au moins une fois par mois. En moyenne cependant, la consommation de vin aromatisé reste occasionnelle, et s’explique très certainement par la saisonnalité du populaire rosé pamplemousse durant l’été.
On voit également fleurir sur les tables des restaurants et bars tendance de plus en plus de cocktails à base de vin. Plus de la moitié des Français (52%) a ainsi dégusté un cocktail à base de vin en 2016. Cette nouvelle façon d’apprécier le vin répond avant tout à une recherche de nouveaux goûts (49%), d’originalité (48%), mais aussi de fraîcheur. Une légèreté qui s’explique par l’absence de spiritueux dans ces cocktails et par la présence de fruits frais ou d’herbes aromatiques dans les recettes proposées.
Les français considèrent le vin comme une boisson sérieuse : faux !
Le vin est avant tout perçu comme un moyen de se faire plaisir pour plus de deux tiers des Français et un produit convivial pour 63% d’entre eux. L’étude démontre que les moments où ils consomment le plus souvent du vin expriment clairement ces notions de convivialité et de plaisir : ils sont ainsi 87% à associer la dégustation de vin avec un bon repas en famille ou entre amis, 47% à déboucher une bouteille pour célébrer un événement et 46% à apprécier cette boisson au moment de l’apéritif.
On remarque par ailleurs que cette consommation de vin a lieu principalement durant le week-end : en soirée pour 64% des répondants et le midi pour 43%. La consommation de vin en semaine est bien en deçà, notamment le midi où moins d’un quart des Français déclare déguster du vin. Le caractère convivial du vin se retrouve également dans les contextes de consommation nomade : 80% d’entre eux souhaitent déguster du vin lors d’un apéritif en plein air, 64% à l’occasion d’un pique-nique et 52% durant un festival. La praticité des contenants (bouchon à vis, BIB®, canettes) permet de répondre à cette demande croissante de dégustation de vin en mobilité.
Les français choisissent leur vin au hasard : faux !
Les Français témoignent d’un intérêt grandissant pour le vin et souhaitent améliorer leurs connaissances en la matière. Avant d’effectuer un achat, ils consultent diverses sources d’informations et en premier lieu leur entourage. 58% des répondants se réfèrent à leurs proches pour choisir un vin et cette proportion est particulièrement importante chez les femmes et les jeunes. Ils sont 64% à plébisciter l’avis de leurs amis ou de leur famille, devant celui des professionnels du vin (producteur, caviste, sommelier, restaurateur) qui rassemblent 26% des suffrages parmi les 18-25 ans. Les sites Internet, deuxième source consultée par les jeunes avant d’effectuer un achat, arrivent en troisième position pour la moyenne nationale, suivis des guides spécialisés et de la presse.
La prédominance de l’entourage s’observe par extension sur les réseaux sociaux : 31% des 26-35 ans partagent leurs dégustations sur Facebook (vs. 23% en moyenne). Sur Twitter ou Instagram, ce sont les 18-35 ans qui publient le plus de contenus liés à leur consommation de vin. Tous réseaux sociaux confondus, les experts sont à chaque fois beaucoup plus nombreux que la moyenne à partager leurs dégustations.
La transparence de l’information, sujet d’intérêt croissant pour les Français, vaut également dans le domaine du vin. Au moment de choisir le vin, 56% des Français recherchent des informations claires et lisibles sur l’étiquette, 72% d’entre eux souhaitent pouvoir s’informer sur la traçabilité de la bouteille et 65% sur la liste des composants.
Parmi les éléments qui vont guider leur choix de vin, les Français portent une attention toute particulière aux appellations – 61% déclarent qu’il s’agit du premier critère de choix –, suivies du prix (58%) et des cépages (52%). L’étiquette et les offres promotionnelles réunissent quant à elles respectivement 31% et 25% des réponses. |
Méthodologie : Cette enquête indépendante a été réalisée par Survey Sampling International (SSI) en mars 2016 sur un échantillon de 1002 personnes représentatif de la population française, âgées entre 18 et 65 ans. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas, sur la base des critères du sexe et de l’âge, par questionnaire autoadministré en ligne.
1 commentaire
Certains vins étrangers n’ont rien à envier à nos plus grands cépages français. Effectivement nous avons tendance à penser que nos vins sont les meilleurs et bien que les ventes de vins étrangers en France progressent, il nous faudra encore un peu de temps avant d’accueillir chaleureusement nos vins étrangers sur nos meilleures tables !!
Auriez-vous une préférence pour le vin d’un pays en particulier ?