Après dix ans d’attente, les fabricants limougeauds peuvent être ravis ; la « porcelaine de Limoges » a enfin été homologuée indication géographique par l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), à compter du 1er décembre 2017, date de publication de la décision au journal officiel. Pour pouvoir porter le nom de « porcelaine de Limoges », la pâte, le moulage, la cuisson et la décoration de la porcelaine devront être effectués en Haute-Vienne (87). « C’est l’Association pour l’indication géographique Porcelaine de Limoges, représentant 27 fabricants ou décorateurs de porcelaine de Limoges et 14 professionnels, syndicats et autres associations professionnelles, qui se voit déléguer la gestion de cette indication géographique, indique t’on dans un communiqué. L’association représente environ 900 emplois, soit presque 90 % des acteurs de la filière. Le chiffre d’affaires de l’ensemble de la filière est estimé à plus de 80 millions d’euros, dont la moitié à l’export, réalisé par des entreprises de taille variable (de 1 à 230 salariés). »
À savoir : la présence de l’activité porcelainière à Limoges s’explique par la découverte en 1768, au sud-ouest de Limoges, d’un gisement de kaolin d’une admirable pureté, aussitôt qualifié d’« or blanc ». De nombreuses manufactures se créent alors, faisant de Limoges une métropole de l’industrie porcelainière française, ayant des savoir-faire spécifiques et des procédés de fabrication qui n’ont jamais cessé d’évoluer. La singularité de la porcelaine de Limoges tient à la conjonction de plusieurs facteurs, qui l’ont fait s’orienter pour l’essentiel vers les arts de la table : finesse, dureté, translucidité, qualité artistique et spécificité des décors.