Lancée en 2007, la Journée Internationale de la bière a lieu chaque premier vendredi du mois d’août. L’occasion en ce 2 août de rappeler la dynamique du marché en 2018.
« Pour la 5ème année consécutive, la consommation marque une progression des volumes, avec une hausse en moyenne de 4,2% sur les deux principaux circuits de distribution : +5% en GMS et +1,8% en CHR. Cette croissance est due principalement à une climatologie exceptionnelle. Au total, elle atteint 23,5 millions d’hectolitres. La consommation française est de 33 litres par an par habitant, ce qui place toujours la France au rang d’avant dernier pays consommateur de l’UE. À noter, la forte progression du marché des bières sans alcool. Leur part de marché s’élève désormais à 5,5 % du marché total, soit environ 2 litres par an par habitant », indique Brasseurs de France, syndicat professionnel fondé en 1878, dans un communiqué.
Près de 600 nouveaux emplois ont été créés au cours de l’année. Désormais, on compte plus de 1 600 établissements (contre 1100 en 2018) pour un total de 7 094 emplois directs. Leur profil ? Il s’agit principalement de TPE et de PME (99%) réparties sur tout le territoire. La filière qui se reconstruit ces dernières années, connaît toujours une certaine fragilité, 65% des entreprises n’atteignent pas encore leur seuil de rentabilité (production de moins 300 hl/an). 190 millions d’euros d’investissements ont été consacrés en 2018 (contre 131 millions en 2017) à de nouvelles installations de production et à des agrandissements de sites. Cet endettement record est à la fois un signe de confiance en l’avenir du secteur, mais aussi une prise de risque très importante qui expose les brasseries françaises.
Avec 128 481 emplois directs et indirects, la filière compte 17 emplois indirects pour un emploi direct, ce qui représente un des ratios les plus élevés du secteur agro-alimentaire. « Il convient de souligner que la France figure parmi les premiers pays producteurs d’orge de brasserie et de malt du monde et que les brasseurs français se fournissent quasi exclusivement en malt français », poursuit Brasseurs de France. Afin de répondre à la demande d’approvisionnement en circuits courts des nouveaux acteurs du secteur, des cultures d’orge et de houblon se développent partout en France, au- delà des régions traditionnelles.