Le 26 mai, la neuvième édition Kura Master, concours valorisant les alcools japonais, a tenu sa dégustation le matin, suivie d’une masterclass avec la MOF poissonnière-écaillère Sonia Bichet sur un pairing saké / huître d’Hiroshima. Nouveauté 2025 : la création de la catégorie « vins japonais » présidée par Paz Levinson.
C’est un événement devenu incontournable. Près de 150 sommeliers, barmans ont convergé vers l’Espace Charenton à Paris (XIIe) pour la neuvième édition Kura Master. Ce grand concours récompense chaque année les meilleurs alcools japonais. Après les sakés sous la houlette du MOF sommelier Xavier Thuizat et les honkaku-shochu et awamori avec le MOF barman Christophe Davoine, une nouvelle catégorie a été créée cette année : les vins japonais, sous la présidence de Paz Levinson. Ainsi, chaque professionnel était invité à déguster dès le matin près de 40 échantillons dans l’une des 3 catégories. Les boissons ayant retenues l’attention du jury final seront dévoilées à l’été 2025. Pour les producteurs japonais, les annonces sont très attendues, et elles permettent de se faire connaître à la fois en France, mais aussi d’avoir un effet médiatique au Japon – permettant de booster leurs ventes.
La présence exceptionnelle du gouverneur d’Hiroshima
Kura Master est une association qui vise à promouvoir les alcools japonais. En neuf ans, elle a fait un bon bonhomme de chemin, et la présence en nombre des sommeliers et bartenders ce jour-là est aussi un signe. Au-delà de la dégustation, l’événement donne des pistes pour mieux appréhender le saké, le shochu ou l’awamori en donnant des conseils pour les servir ou es associer. Ainsi, les élèves en formation bar de l’UTEC à Emerainville (77) et leur formateur Bertrand Lerai, en collaboration avec Christophe Davoine, ont proposé deux cocktails à base de shochu d’orge : « Sodawari » en highball (allongé d’eau gazeuse) et « Shochu Banzai ». Et point d’orgue de cette journée : la masterclass qui valorise chaque année un pairing avec un MOF. Cette année, il s’agissait de Sonia Bichet, poissonnière-écaillère, qui devait sublimer l’huître d’Hiroshima et la galèrera (langoustine) avec deux sakés d’Hiroshima : Hakuko Sara Junmai daiginjo (distillerie : Morikawa shuzo) et Ryusei Yuragi no Nagi Kimoto (distillerie : Fujii shuzo). L’édition a fait un gros focus sur cette préfecture nippone avec la présence exceptionnelle du gouverneur, Hidehiko Yuzaki. Face à l’assemblée, il a précisé sa volonté d’exporter les huîtres sur le territoire français. Ont participé à cette journée, les élèves des lycées Albert de Mun à Paris (VIIe) et François Rabelais à Dugny (93). L’an prochain, Kura Master fêtera ses 10 ans. Une édition qui sera « un feu d’artifice avec la présence en grand nombre de chefs étoilés », promet Xavier Thuizat.
Les huîtres d’Hiroshima sont les seules à être autorisées en France, dit le gouverneur Hidehiko Yuzaki. Au Japon, 60% du marché des huîtres marché vient d’Hiroshima. Nous voulons développer l’exportation sur le territoire français car c’est un pays reconnu pour sa gastronomie. »











